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Du 8 au 12 mai 2002
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Du 8 au 12 mai 2002
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Comme chaque année, en principe pendant le week-end de l’Ascension, avec les autres cyclotouristes de la Petite Reine Gensacaise, nous avons effectué une randonnée itinérante sur plusieurs jours. Ce que nous ne savions pas, c’est que le cru 2002 allait se révéler exceptionnel. C’est donc le 9 mai au matin que tout a commencé. Le départ est donné cette fois-ci de Gensac dans le Tarn et Garonne. Pourquoi ce Gensac-là ? Déjà, l’an dernier, son maire Henri Souliès, son conseil municipal et ses administrés nous avaient accueilli à bras ouverts ; il nous semblait tout naturel de venir retrouver des amis. Frank, Serge, Claude, François, René, Denis, Bernard et Anne-Marie forment le groupe. Seul manque à l’appel Christian victime quelques jours plus tôt d’une vilaine chute chez un boulanger. Nous roulons toute la matinée sous un ciel gris, parfois pluvieux, et c’est avec la faim au ventre que nous atteignons l’Isle Jourdainvers 11h45. Consternation : le store du restaurant réservé reste baissé et aucun autre n’est ouvert dans la ville pour cause d’Ascension. Et alors que nous cherchons une solution, le patron ouvre tranquillement à midi comme il avait été convenu. Rassasié et ragaillardi par l’apparition de quelques éclaircies, l’après-midi n’est qu’une simple formalité à accomplir. L’arrivée à Gensac sur Garonne se déroule sous les applaudissements : nous sommes évidemment agréablement surpris car nous ne somme pas les dopés du tour de France et pourtant on s’y croirait ! Nos hôtes, après nous avoir patiemment attendu (le temps de prendre une bonne douche), nous offrent une magnifique pierre sculptée représentant la commune ainsi qu’une médaille ornée du même motif. Nous profitons ensuite de l’apéritif pour faire découvrir le Cognac-Schweppes pendant que nous, nous apprécions le Pousse Rapière. Le repas est un autre moment d’échange privilégié où nous prenons bien soin de nous « mélanger » afin de faciliter au maximum les contacts. Le lendemain, dernier regard sur ce beau village sis au bord de la Garonne et blotti autour de sa remarquable place ombragée. La matinée est épouvantable : froid, pluie et vent de face nous harcèlent constamment : nous avançons péniblement à la vitesse moyenne de 15 km/h. Aussi lorsque vers 13 heures, après une ultime côte, les encouragements des habitants de Gensac de Boulogne résonnent à nos oreilles, le soulagement se lit sur nos visages. Bien à l’abri des intempéries dans la salle communale, nous sommes tous décorés d’un pendentif en terre cuite évoquant les armoiries de la commune à travers ses couleurs et réalisé spécialement à notre intention. Nous sommes touchés par tous ces gestes, nous qui n’avons pourtant pas l’impression de réaliser quelque chose d’extraordinaire. Quand, plus tard dans l’après-midi, il nous faut remonter sur nos bicyclettes, l’opération ne s’effectue pas sans difficultés : le repas offert était excellent… et copieux et surtout le sentiment de quitter trop vite ce bourg haut perché et ses sympathiques habitants ne nous aident pas à appuyer sur les pédales. Heureusement le temps s’éclaircit un peu et le relief se fait moins accentué. Quand ce soir, à notre arrivée à Gensac (Hautes Pyrénées) les bravos de la population nous parviennent, nous n’en croyons toujours pas nos oreilles. Et pourtant la réalité est là, bien palpable : discours de bienvenue du maire, de la présidente du Comité des Fêtes, remise d’un diplôme, d’une bouteille de Madiran à chacun... Alors rien d’étonnant qu’au cours du repas, comme à chaque fois offert par la municipalité visitée, certains se laissent gagner par l’euphorie de ces chaleureuses rencontres à répétitions : on discute, on chante, on danse jusqu’à une heure avancée de la nuit (en tout cas pour des cyclos qui dès le lendemain ré enfourchent leurs bécanes !). Samedi matin copieux petit déjeuner chez la présidente du Comité des Fêtes avant de grimper sur nos montures. La météo est enfin clémente et le soleil darde de ses vifs rayons notre épiderme peu habitué à sa présence. Comme les jours précédents, nous traversons de somptueux et vallonnés paysages, exempts de vignes mais parsemés d’acacias en fleurs, à l’odeur suave et enivrante. Ah qu’il fait bon rouler sur les routes du Sud-Ouest… Ce samedi soir, lors de notre retour à Gensac de Lomagne, tout au bout de cette longue côte, même le public des Champs Elysées ne nous aurait pas mieux ovationné que celui des gens de Gensac : Anne-Marie, notre petite jeunette de 29 ans est particulièrement acclamée et félicitée… Nous sommes tous fatigués (et cela se ressent certainement un peu) mais tellement heureux dans nos cœurs. Ce dernier repas avec des homonymes de Gensac a une saveur toute particulière : comme le dira fort justement Frank, notre président : « vous êtes, quelque part, un peu notre famille ». L’exploit n’était pas au rendez-vous de cette randonnée. En effet, il nous est possible d’affirmer, sans fausse modestie et en toute honnêteté, qu’avec un petit peu d’entraînement, 400 km en 3 jours, c’est vraiment à la portée de tout le monde. De cette balade, nous retiendrons surtout l’émotion ressentie à chacune de nos rencontres et la chaleur de l’accueil des municipalités et de leurs habitants. Ces moments simples et authentiques resteront gravés longtemps dans nos cœurs. Une crainte cependant : la peur de n’être pas à la hauteur le jour où à leur tour, les Gensacois et Gensacais du Sud Ouest, viendront nous rendre visite. Merci Gensac sur Garonne (Haute
Garonne)
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Et n'hésitez pas à aller sur le site de Gensac 82 :
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